Dernière édition par Maître des codes. le Mer 3 Juil - 12:16, édité 5 fois
Maître des codes.
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Sujet: Re: les codes des LC Lun 1 Juil - 20:39
Boule de poils.
Un crapaud. Sérieux, un crapaud. Dwayne n'a jamais eu une idée aussi stupide. Il a dépassé la vingtaine mais dans sa tête, putain, qu'est ce que le niveau peut être bas quand il décide de faire l'idiot. Ça fait des mois qu'Alden lui répète que ce n'est strictement pas utile de posséder une bestiole qui croasse à longueur de temps dans la baraque. Et ça fait des mois que Dwayne n'en a strictement rien à faire. Au début, ils ne faisaient que s'engueuler pendant des heures, puis ce matin, son aîné lui a rappélé qu'il lui devait au moins ça après tout ce qu'il faisait. Partir, revenir, partir, revenir. L'homme s'est trouvé dépourvu. Ce n'est rien d'autre qu'un crapaud. Rien d'autre qu'un truc gluant qu'il trouve sans intérêt mais que Dwayne a l'air de trouver fascinant.
Après un soupir, il a quitté la maison sous le coup de l'énervement et s'est dirigé tout droit vers le chemin de traverse. Il n'y était pas retourné depuis un bail. Il ne se souvient même pas de quand était la dernière fois. Ce n'était pas plus compliqué que de trouver un pauvre moldu en perdition. Rentrer dans la ménagerie, acheter le premier crapaud qui croasse, payer et s'en aller. C'est d'ailleurs ce qu'il fait en s'efforçant d'y mettre le coeur. C'est son fils. Si un crapaud peut lui faire plaisir, posséder le dernier balai en vente devrait le faire mourir de bonheur. Après avoir fait le tour de quelques rayons, il se faufile en vitesse à la caisse. La cage du crapaud pend au bout de son bras, il cherche à tâtons son portefeuille. Rien. Certain de l'avoir pris avec lui, il se retourne pour vérifier s'il n'est pas par terre. En redressant le menton, son souffle s'arrête.
Devant lui se tient un fragment du passé. Une pure douceur. Un visage qu'il connaît bien, pour l'avoir d'antan désiré. Evanore Blavatsky, qu'il a rencontré peu de temps après la mort de Wels et l'enfermement de Dahlia. C'est un peu elle qui a guéri son pauvre coeur noir de regrets. Les deux ont fini par prendre un chemin différent, mais Alden n'oublie jamais personne. Elle était, comme une lueur d'Espoir dans son chaos. Un Espoir de rédemption qui a tragiquement disparu à leur séparation. Et maintenant elle est là. Les bras chargés d'un animal, d'une cage à ses pieds, de bouquins, de jouets en tout genre, et ça ne peut pas être une simple coïncidence. Les traits de son visage sont bercés par les souvenirs du passé. Si bien qu'il en oublie d'avancer, jusqu'à ce que la vendeuse l'interpelle.
Monsieur.
Il réagit instinctivement, bien qu'encore plongé dans les tréfonds de sa mémoire, et pose la cage du crapaud qui continue de lui casser les oreilles sur le buffet. Aussi vite qu'elle n'a annoncé le prix, elle tend la main pour recevoir les gallions. Argent qu'il n'a pas, même en tâtant son torse partout et très rapidement, ce manque d'attention de sa part l'irrite. Il jure à voix basse.
- J'ai oublié mon fric, lâche t-il sèchement, pourvu qu'il quitte cet endroit au plus vite. Je reviendrai plus tard.
La vendeuse hoche la tête, indifférente. Pourtant, au lieu de déguerpir, il s'appuie sur le comptoir et reste immobile en bloquant le restant de la file. C'est peut être le bon moment. :copyright: 2981 12289 0